En mars 2019, Michal Prasek, un homme audacieux de 33 ans, a décidé de pousser l’expression “comme chien et chat” à un tout autre niveau en adoptant non pas un, mais deux lions, qu’il a parqués dans des enclos bricolés au fond de son jardin, dans le petit village de Zdechov. Certains choisissent des poissons rouges, Michal, lui, opte pour la savane africaine. Originalité ? Témérité ? Ou simplement un amour démesuré pour les challenges ?
Acheter un lion mâle en Slovaquie semble être une démarche tout à fait banale pour Michal, malgré le petit détail que cela se faisait sans l’aval des services vétérinaires et que ces installations de fortune n’avaient rien d’officiel. Son “petit minou” de neuf ans et sa compagne lionne, détenus pour des rêves de reproduction grandeur nature, devenaient la préoccupation du voisinage. Déjà connu des services pour s’être vu refuser l’autorisation de construire ces enclos et pour ses activités de reproduction plus qu’illégales, Michal n’était pas à un paradoxe près.
L’été précédent, Michal avait fait parler de lui lorsqu’un cycliste avait littéralement foncé dans sa lionne lors d’une balade… en laisse. Une rencontre impromptue qui avait été classée comme un simple accident de la route par la police, sans autre conséquence. Comme quoi, promener son lion en laisse, c’est presque devenu banal, n’est-ce pas ?
Le destin tragique de Michal a pris un tournant ironique lorsque son père, inquiet de ne pas le voir, a découvert son corps sans vie dans la cage du lion, grâce à une caméra de sécurité. Un drame familial qui transforme le jardin en scène de crime.
Les forces de l’ordre, appelées sur les lieux, n’ont eu d’autre choix que d’abattre ces majestueux mais dangereux félins pour accéder au corps de Michal, victime de son propre lion domestiqué. Une fin qui ressemble étrangement à un conte moralisateur sur les risques de flirter avec l’interdit.
World Animal Protection, en commentant ce tragique événement, nous rappelle une vérité fondamentale : les animaux sauvages, surtout les grands félins, ne sont pas des animaux de compagnie. Une leçon apprise de la manière la plus dure par Michal Prasek, qui a laissé derrière lui une histoire rocambolesque où l’homme, en voulant dompter la nature, s’est retrouvé dévoré par elle. En somme, une ironie mordante qui souligne que dans le match homme vs nature, parier sur l’homme n’est pas toujours la meilleure idée.
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