Vol céleste avec une pointe de folie
Le 20 avril 2008, au-dessus de l’océan Atlantique, un prêtre catholique s’est envolé au ciel (et non, ce n’est pas une métaphore) avec une myriade de ballons à hélium, en hommage à l’épopée aérienne de Larry, le président de Lawnchair. En effet, en 1982, Lawnchair Larry avait accroché 45 ballons météorologiques à sa chaise de jardin, préparé un pique-nique et coupé la corde. Mais, au lieu de flotter paisiblement au-dessus de Balboa à Los Angeles, il a été propulsé dans les voies aériennes de LAX par l’ascension puissante des ballons ! Incroyablement, Larry a survécu à cette aventure, inspirant les films “Là-haut !” et “Le transat de Danny”, ainsi que le père Adelir Antonio, âgé de 51 ans.
Là-haut, mais pas si loin
La tentative téméraire de ce prêtre de battre le record du monde de vol en grappe de ballons avait pour but de promouvoir son projet de construction de refuges spirituels pour les routiers. C’est touchant, mais on ne peut s’empêcher de penser que s’il voulait vraiment être proche des camionneurs, un permis poids lourds aurait été plus utile que des ballons.
Quand la foi défie la logique
Le prêtre avait pris moult précautions, dont le port d’une combinaison de survie, l’utilisation d’un fauteuil flottant, d’un téléphone satellite et d’un GPS. Toutefois, le regrettable homme de foi a fait une erreur cruciale : il n’avait pas pris en compte le vent, et pire encore, il n’avait pas appris à utiliser son GPS.
Divine direction ou perte de signal ?
Les vents ont changé, et il a été irrémédiablement poussé vers la mer. Il aurait pu se parachuter en toute sécurité lorsqu’il survolait la terre ferme, mais il a choisi de ne pas le faire. Lorsque notre aventurier s’est retrouvé dangereusement perdu en mer, il a finalement demandé de l’aide. Malheureusement, les secours n’ont pas pu déterminer sa position car il était incapable d’utiliser son GPS. Il s’est battu vaillamment alors que la batterie de son téléphone s’épuisait. On imagine la scène :
“Allô, service clientèle GPS ? Oui, je vole attaché à des ballons et… Allo ? Allo ?!”
Un épilogue flottant
Dans les semaines qui ont suivi, des fragments de ballons ont été retrouvés sur des montagnes et des plages, suggérant que le ciel avait finalement accueilli notre prêtre. Finalement, deux mois plus tard, son corps a été retrouvé. Une partie de lui a été découverte par l’équipe de soutien d’une plateforme pétrolière offshore, à 100 km de la côte. Flottant sur la mer, à environ 100 km de Macaé, il a été identifié grâce aux vêtements qu’il portait encore. Le 29 juillet 2008, des tests ADN ont confirmé qu’il s’agissait bien d’Adelir Antonio, qui avait, d’une manière ou d’une autre, rejoint son créateur.
GPS divin : Mauvaise réception
Au lieu de maîtriser l’utilisation d’un GPS, ce qui aurait été judicieux pour être localisé et sauvé en cas de pépin, le prêtre a préféré laisser la navigation à la discrétion divine. Peut-être espérait-il une mise à jour céleste pour son orientation spirituelle, mais malheureusement, il semble que même là-haut, le signal était faible.
Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à partager cette histoire pour sensibiliser le plus de monde possible, ou pour en débattre !