Samedi 15 octobre 2016, Russie. Il n’y a rien de mal à se photographier. Au contraire, un selfie peut parfois avoir un début unificateur, par exemple, quand une personne prend des photos avec une personne qui lui est chère, qu’elle aime. Mais le genre de selfies extrêmes auxquels s’adonnent trop de jeunes, d’une audace frôlant l’absurde, s’apparente plus à un suicide passif.
Une jeune adolescente russe, dont on ne connaît ni le nom ni l’âge, en a fait les frais et est montée au balcon du 17ème étage de son immeuble. Elle est grimpée alors sur le rebord de ce dernier et se penche au maximum de ses capacités afin d’avoir le meilleur angle possible pour sa photo. Hélas, la gravité et son poids exposé à l’extérieur du balcon la font irrémédiablement chuter. Elle s’écrase sur le goudron de l’immeuble devant les quelques personnes qui se trouvaient à côté au moment des faits. Elle mourut sur le coup. RIP.
Le dernier vol d’Icare : une chute mortelle pour le selfie parfait.
Le prêtre Amur Svyatoslav Shevchenko a ensuite fait une vidéo de motivation en appelant les jeunes à l’abandon des selfies extrêmes. C’est lui-même qui a dû enterrer la jeune fille qui était tombée pour un selfie raté. Dans cette vidéo, il se met en scène et montre ce qu’une personne voit lorsqu’elle tombe d’un immeuble de… 11 étages, même pas les 17 qu’a vus, durant quelques secondes tragiques, la jeune russe. Tout cela fut fait dans le but de provoquer un choc et une prise de conscience de la part de la jeunesse. Cette vidéo est visible ci-dessous.
Sauter pour un selfie : quand la gravité reprend ses droits avec humour noir.
Les auteurs d’études faites en Inde ont analysé une série d’actualités mondiales de différentes années. Leur conclusion : d’octobre 2011 à novembre 2017, 259 personnes dans le monde sont décédées pendant un selfie. La moitié des morts sont originaires d’Inde (159 morts). Viennent ensuite la Russie (16 cas), les États-Unis (14 cas) et le Pakistan (11 cas). L’âge moyen des victimes est de 23 ans. Plus de décès ont été trouvés chez les hommes (72,5 %). En effet, ils sont plus susceptibles de prendre des risques lorsqu’ils prennent une photo d’eux-mêmes.
“À la recherche du selfie mortel : quand Darwin rencontre Instagram.” – Une réflexion sombre sur la sélection naturelle à l’ère digitale.
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Attention, photo de couverture illustrative